Le coliving : la tendance ultra rentable qui suscite des débats en France

Qu’est ce que le coliving, aujourd’hui souvent associé à de la colocation “haut de gamme” ? 

Ce phénomène, importé des États-Unis, gagne du terrain en France, modifiant la dynamique du marché immobilier et soulevant des questions sur la régulation des loyers. Le coliving aurait atteint 14 300 lits en France en 2023, une forte augmentation par rapport aux 2 600 disponibles en 2020. Cette tendance permet de redonner de la rentabilité locative aux actifs “coeur de centre ville”, déjà recherchés pour leur aspect patrimonial. Alors peut t’on gagner sur tous les terrains ? 

Le coliving présente plusieurs avantages : il permet aux résidents de partager des espaces communs comme la cuisine, le salon et les espaces de travail, ce qui encourage les rencontres et les liens sociaux. Il propose plus de commodités et flexibilité aux locataires qui pourront louer des espaces pour des périodes courtes ou longues, avec des services inclus comme le ménage et le wifi ou l’accès à des abonnement (Netflix, salle de sport etc..). Ce nouveau moyen de se loger contribue à la densification urbaine en répondant à la demande croissante de logements de qualité dans les grandes villes, tout en favorisant la vie communautaire et en réduisant l'isolement social.

La cible des loueurs en coliving va au-delà de l’étudiant avec peu de ressources. Il s‘agit majoritairement de la personne célibataire, aux revenus stables, parfois isolé ou en déplacement.  Le coût d’une location en coliving varie de 500 à 1000€ euros mensuel.

Dans les faits, les plateformes de coliving s'adressent à de la location pour les travailleurs nomades, souvent étrangers qui se déplacent au rythme de missions professionnelles ou de leur envie de découvrir une ville.  

Cette tendance se manifeste principalement en Île-de-France, attirant l'intérêt des investisseurs privés, mais s'étend également dans les grandes métropoles confrontées à une forte demande locative.

Le système peut être poussé à son comble en réduisant les espaces communs pour ne conserver que le minimum (cuisines, salle de bains, wc) et en transformant le salon en chambre supplémentaire de standing puisque sa surface sera supérieure (son prix également), permettant de pousser à son maximum la rentabilité de l’investissement et se rapprochant des locations anglo-saxonnes. 

Alors Quid de l’encadrement des loyers ? 

La nature hybride de ce type de location, entre la location traditionnelle et l'hébergement hôtelier, permet au coliving d’échapper aux réglementations d’encadrement des loyers applicables aux logements classiques. Les préoccupations concernant une éventuelle augmentation des loyers sont légitimes, surtout dans des marchés déjà sous tension.

Malgré les réticences des autorités locales, les projets de coliving se poursuivent de manière exponentielle dans les grandes métropoles.

Faut t’il se lancer dans ce type d’investissement ? 

Aujourd’hui le co-living répond clairement à des besoins importants de nos grandes métropoles. Mais le développement rapide de ces modèles de location pose problème. On voit notamment des acteurs immobiliers d’envergure se lancer sur cette thématique sur des volumes conséquent, il faut donc agir rapidement avant que le marché arrive à saturation. Les plateformes de coliving déjà existantes mise sur un système de notation des offres. Les logements meublés à moindre coût et n’assurant que peu de services seront les premiers à souffrir lorsque l’offre va s’étoffer. Miser sur l’emplacement, et la qualité des prestations reste, comme toujours, la clé du succès de ces investissements.

La mutation de la nature de la location étant simple, il est tout à fait envisageable de se lancer dans le coliving et d’envisager un changement d’orientation du bien dans un second temps si le succès n’est pas au rendez-vous.

Il est également possible de s’exposer sur cette thématique par le biais de fonds d’investissement : vous êtes ici exonéré de la gestion et la sélection des biens, mais surtout vous êtes assuré de la bonne diversification des actifs. Ainsi vous diminuez votre risque global et de vacance locative. Une sélection rigoureuse des acteurs proposant ce type de solution est nécessaire. Nous vous rappelons que les investissements immobiliers, vous expose à des risques de liquidité et de perte en capital.

Pour étudier vos projets, n’hésitez pas à nous consulter par mail ou téléphone.

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