Les actualités - Septembre 2024

 En septembre 2024, les conditions macroéconomiques mondiales ont montré des signes de résilience malgré un contexte marqué par des défis inflationnistes et des incertitudes persistantes.

L'économie mondiale a maintenu un taux de croissance stable, estimé à 3,2 % pour 2024, dans la continuité des prévisions faites en début d'année. Cependant, l'inflation dans les services continue de peser sur la reprise économique, notamment dans les économies avancées, ralentissant ainsi les efforts de normalisation monétaire.

L'annonce la plus notable du mois de Septembre fut la décision de la Réserve fédérale américaine (Fed) de réduire ses taux d'intérêt de 50 points de base. Cette baisse, la première en quatre ans, a ramené la fourchette des taux directeurs à 4,75 % - 5 %. Cette mesure visait à soutenir une économie américaine en ralentissement, avec des signes de baisse de la consommation et un ralentissement de la croissance de l'emploi, tout en maintenant l'inflation proche de la cible de 2 %

Les marchés financiers ont réagi positivement à cette annonce, avec des hausses sur les principaux indices boursiers américains et européens. Cependant, les inquiétudes persistent quant à l'impact de cette politique accommodante sur les devises émergentes et la volatilité des marchés des matières premières, notamment le pétrole et l'or, qui ont vu leurs prix fluctuer en réponse aux anticipations de croissance future et aux mouvements des taux de change.

La Chine a dévoilé un vaste plan de relance économique pour faire face à un ralentissement persistant de son économie. Ce plan vise à stimuler la croissance qui avait chuté à seulement 4,7 % en glissement annuel au deuxième trimestre, bien en deçà des attentes. L’une des mesures phares inclut une réduction significative des taux hypothécaires pour les ménages, notamment avec une baisse de 50 points de base, ce qui devrait alléger les charges financières d'environ 150 milliards de yuans par an pour près de 50 millions de foyers. Cette mesure, associée à une réduction du ratio de réserves obligatoires des banques (RRR), libérera des liquidités pour encourager les prêts et soutenir la consommation.

Le plan comprend également une baisse des exigences d'acompte à 15 % pour l'achat de résidences secondaires, ainsi qu'une série de mesures pour injecter des fonds dans le marché boursier chinois. Ce dernier a réagi positivement, avec une hausse de plus de 4 % des indices boursiers chinois à la suite de ces annonces. Cependant, de nombreux économistes estiment que ces actions ne seront pas suffisantes pour résoudre les problèmes structurels de la Chine, notamment la crise de l'immobilier et la faiblesse de la demande intérieure.

Malgré ces défis, les prévisions à moyen terme restent positives, bien que prudentes, avec une croissance mondiale modérée prévue pour 2025​

 

En France, enfin un nouveau gouvernement !

Le remaniement de septembre 2024 a vu la nomination de Antoine Armand comme ministre de l’Économie, des Finances et de l'Industrie. Sous sa direction, on s'attend à un accent sur la planification écologique et sur les réformes visant à faciliter l'accès à l’investissement dans des actifs durables et innovants, avec une attention particulière à la fiscalité verte et aux plans d'épargne pour les jeunes. L’introduction du Plan Avenir Climat (cf notre dernier article sur les choix d’épargne pour les mineurs) s’inscrit dans cette dynamique de réorientation vers des investissements responsables​

 

LE ZOOM SUR : Le marché immobilier actuel

En septembre 2024, le marché immobilier français continue de faire face à des défis importants, bien que certains signes de stabilisation commencent à apparaître. Depuis la hausse rapide des taux d'intérêt amorcée en 2022, le marché a connu une baisse marquée des ventes et une correction des prix, notamment dans l'immobilier ancien.

Les taux d'intérêt élevés, qui ont culminé à 4 % au début de 2024, ont fortement pesé sur la capacité d'achat des ménages. Cela a entraîné une baisse notable des transactions dans l’ancien, avec une diminution prévue de 7,9 % des ventes pour l’année​.

Dans l’immobilier neuf, les ventes continuent d’être faibles, avec des volumes entre 50 000 et 60 000 unités cette année, malgré des signes timides de stabilisation​. Après une baisse des prix allant jusqu’à 5,2 % dans certaines zones en 2023, les prix ont semblé se stabiliser en 2024. Toutefois, cette légère reprise est davantage perçue comme un rattrapage qu’une véritable reprise du marché. À Paris, par exemple, les prix restent élevés à environ 9 293 € par m², tandis que d'autres régions, comme la Haute-Savoie, connaissent des hausses plus importantes en raison de la demande accrue​. Les experts estiment que le marché pourrait retrouver un peu de dynamisme d’ici la fin de l’année, surtout si la baisse des taux d’intérêt se confirme et améliore la capacité d’emprunt des ménages. Cependant, une véritable reprise n’est pas attendue avant 2025, lorsque les primo-accédants retrouveront un pouvoir d’achat suffisant​

Ainsi, bien que la situation reste difficile, une stabilisation progressive semble être en cours, en attendant une éventuelle reprise d'ici l'année prochaine.

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